Elle enchaînait les kilomètres comme d’autres cochent les jours dans leur agenda.
Run In Lyon, chaque automne. 10K ou semi. Le rendez-vous était ritualisé. Baskets prêtes une semaine avant. Playlist validée. Trajet mental entre Bellecour et le tunnel de la Croix-Rousse.
Mais cette année-là, à mi-parcours, un truc ne tourne pas rond.
Pas une crampe. Pas une déchirure. Une tension sourde, comme si son bassin tirait vers l’arrière à chaque foulée. Un déséquilibre qu’elle n’arrivait pas à identifier. Elle a fini la course, bien sûr.
Sarah termine toujours.
Mais elle a boité jusqu’au tram. Et au fond d’elle, elle savait : ce n’était plus juste de la fatigue.
Elle voulait comprendre. Corriger. Et cette fois, pas chez un ostéo « vite fait ». Et c’est une copine, kiné, qui a soufflé un nom entre deux cafés : Justine Dal Col, chiropracteur à Lyon.
Ce n’était pas une blessure. C’était un désalignement.
Son cabinet de chiropraxie à Lyon est niché entre la place des Terreaux et la rue Sainte-Marie-des-Terreaux. Calme, blanc, quelques plantes, une lumière douce.
Sarah a commencé par parler de ses entraînements.
De ses étirements.
De ce « clic » qu’elle sent parfois dans la hanche gauche après 7 kilomètres. Et de cette impression que son corps est « tordu », comme une diagonale invisible.
Justine ne prenait pas de notes. Elle regardait. Elle écoutait les mots, bien sûr, mais surtout les silences. La façon de croiser les jambes. Le port de tête. Le déséquilibre léger dans les appuis.
Elle lui a posé des questions :
- Tu t’es foulé la cheville quand t’étais ado ?
- Tu dors sur le côté droit, non ?
- Tu respires vite, tu le sens ?
Sarah a hoché la tête, un peu troublée.
Et quand Justine a posé ses mains sur le bas de son dos, un truc a lâché. Pas un « crac » de film américain. Une détente lente. Comme si son bassin avait attendu ce moment depuis des années.
L’alignement, c’est pas pour les yogis.
Sarah pensait être « plutôt bien alignée ». Elle court, elle mange bien, elle ne se plaint pas.
Mais c’est là que le message de Justine est venu la chercher : « Ton bassin travaille contre toi depuis longtemps. Tu compenses. Tu t’adaptes. Mais tu t’épuises. »
Elle a compris que son corps n’était pas « cassé ». Juste mal réglé.
Et c’est toute la subtilité du travail d’un chiropracteur à Lyon comme Justine :
Il ne s’agit pas de « remettre droit ». Il s’agit de remettre en lien. Le souffle, le centre, l’ancrage. Reconnecter ce qu’on avait laissé en mode automatique.
Justine a travaillé sur le psoas. Sur le sacrum. Sur l’appui plantaire. Elle a expliqué, montré, guidé.
Sarah est sortie de là un peu sonnée. Pas comme après une grosse manip’. Plutôt comme après une séance de psy corporelle. Le genre de consultation où on ne sait pas encore ce qui a changé. Mais on sent que ça a commencé.
Trois semaines plus tard, elle court à nouveau. Mais différemment.
Le matin, elle s’étire sans zapper. Elle sent ses appuis.
Et quand elle monte les pentes de la Croix-Rousse, elle ne sent plus ce déséquilibre en rotation.
Justine lui a donné deux exercices. Un pour activer ses obliques. Un pour réveiller ses fessiers. Pas des trucs « fitness Instagram ». Des gestes précis. Des gestes qu’on fait en se reconnectant.
Et surtout, elle a appris à écouter.
Parce que son bassin n’était pas « abîmé ». Il parlait. Depuis longtemps.
Sarah continue de courir. Elle s’est même inscrite à la prochaine édition du Run In Lyon.
Mais cette fois, elle court avec son bassin, pas contre lui.
Ce que Sarah a compris (et ce qu’on oublie trop souvent)
Ce n’est pas en courant qu’elle s’est blessée. C’est en ne s’écoutant pas.
Sarah, comme beaucoup, pensait que tant qu’on avance, c’est que tout va bien. Qu’un corps qui fonctionne est un corps en bonne santé. Sauf que non. Un corps qui compense, c’est un corps qui prévient. En silence. Jusqu’à ce que ça lâche.
La chiropraxie, elle l’a découverte comme on découvre une langue étrangère qu’on aurait dû apprendre dès l’enfance.
C’est une discipline qui demande de ralentir un peu.
De revenir au centre.
De désapprendre ce qu’on croit savoir sur son propre corps.
Et c’est ce qu’elle a aimé chez Justine Dal Col : Pas de grande promesse. Pas de recette miracle. Juste une posture claire. Une présence. Et une capacité rare à sentir ce qui ne se dit pas.
Aujourd’hui, Sarah ne court pas « plus vite ».
Elle court autrement.
Alignée. Ancrée. Et plus vigilante au moindre signal. Et elle a intégré ça comme un nouveau réflexe : quand le corps parle, on l’écoute.